Avec des participations d'Archie Shepp (saxophone), de Jacques Coursil (trompette), de Potzi de Paris Combo (guitare) et d'Antoine Paganotti de Magma (batterie)… un album et des textes auxquels les cloisonnements ne résistent pas : "avec ma tête de métèque, de juif errant, de musulman ; ma carte d'identité suspecte, d'étudiant noir, de rappeur blanc" !
D'après Libération :
"Il y a le free jazz puis, avec Rocé, le free rap. Le deuxième album de ce rappeur métèque, de père juif et de mère musulmane, est un manifeste pour une musique débridée, et surtout pour une identité multiple, sans carcan communautaire, sans aveuglement républicain. Accompagné par la
trompette de Jacques Coursil, Rocé débute ce manifeste par un cri : "Qu'on m'accepte comme être multiple, et je chanterai la France." Avec Archie Shepp, il déclame son ode à la solitude, "seul, sans tes origines, renvoie-les à tes ancêtres, juste pour un moment, le temps de te retrouver, seul, sans
une couleur de peau et sans une religion". "Depuis que le rap alimente les fantasmes des jeunes bourges, les rappeurs deviennent bêtes et sourds", dit Rocé en intro d'Appris par coeur. Alors, lui soigne ses rimes, enrichit ses compositions avec la batterie d'Antoine Paganotti, la guitare manouche de Potzi. Rocé s'emporte contre sa saleté d'espérance ou les problèmes de mémoire. Le tout est un ouvrage de treize orfèvreries, qui s'écoutent sans fin. Un bon vent liberté, qui se déguste, se médite."
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