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Emprises de conscience

  • Emprises de conscience

Date de sortie : Lundi 04 avril 2005
Genre : Roman
Pages : 244

Année : 2005
Rubrique : Littérature / édition

Théodore arrive à Paris en 1928, alors qu'un cyclone ravage la Guadeloupe.
Il est étudiant et s'est donné pour mission de retrouver un jeune communiste disparu et son père ingénieur qui ignore tout de lui.

Dans le Paris de l'entre-deux-guerres, les étudiants s'interrogent sur leur identité, et la négritude naît de ces échanges entre Africains, Américains, Antillais. Le mouvement anti-colonial s'affirme de plus en plus, côtoyant le rêve de la grande France des colonies.

Théodore, au départ loin de toutes ces luttes, se laisse gagner, peu à peu, au rythme des vexations, par ces idées révolutionnaires. Il tentera de saboter l'Exposition coloniale.


QUESTIONS/REPONSES

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J'ai commencé ce roman, il y a plus de dix ans. Je pensais pouvoir utiliser la fiction pour faire une synthèse de toutes les idées que l'on peut se faire sur les Noirs en France et sur la quête d'identité. Déjà en tant qu'étudiante très active au sein d'associations antillaises et étant à l'initiative avec mon conjoint d'un magazine de promotion des littératures et cultures des mondes noirs, après avoir écrit également pendant près de cinq ans au journal AMINA, j'avais besoin de faire un point. Je suis intriguée par le fait que de nombreux débats menés dans nos communautés aboutissent quelque soit le sujet posé systématiquement sur les problèmes d'identité, sur ce que nous sommes ou devrions être. J'avais envie d'écrire pour de plus avoir à me poser cette question, m'avouer quelque part aussi que cette communauté manquait de mémoire. Lorsqu'on aborde les années trente, les propos actuels paraissent dérisoires, tout a été dit et écrit. Et il semble que faute de faire de cette mémoire un patrimoine, on n'assure aucune transmission. Et il y a toujours une succession de générations qui semblent réinventer ce qui devrait être une connaissance de base, un capital pour l'avenir. On perd du temps et je ne voulais plus en perdre à cette époque.

Pourquoi ce titre "emprises de conscience" ?
En fait, le personnage principal Théodore, va passer par de nombreuses prises de conscience, de systèmes de valeur. Il rêve de la Grande France, croit au système et puis finalement de vexations en vexations, va finir par se révolter. Tout provient de l'ambiguïté de vouloir soi-disant que vous assimiliez des valeurs et en même temps de vous refuser par ailleurs le bénéfice de ces valeurs dans la vie de tous les jours. Les prises de conscience deviennent alors de vraies emprises, une véritable domination intellectuelle qui ne vont pas toujours avec les actes. Il subit souvent le monde extérieur.

Quelle expérience tirez-vous de ce premier roman ?
Ecrire, c'est difficile. Il faut rentrer dans un univers et y rester de manière égoïste. Et lorsque l'on travaille, ce n'est pas évident, d'arriver à construire cette rupture par rapport au quotidien. Mais j'aime inventer des histoires, j'ai toujours aimé cela même si je suis plus attirée par le cinéma et l'écriture de scénario. J'aime l'idée de vivre une expérience à partir d'une fiction. Ecrire me permet aussi de mieux lire, de lire différemment.

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