Figure mythique de la musique angolaise, Bonga a créé un style musical bien à lui: une superbe voix grave et éraillée, des harmonies délicates, et de belles mélodies tristes et dansantes. Précurseur avec Fela Kuti de "l'africanité", il n'a cessé de dénoncer les luttes partisanes et ethniques qui ravagent son pays.
Son nom est associé à de superbes ballades, comme Sodade, chanté bien après par Cesaria Evora, ou Mona ki n'gui xiça popularisé par la bande-son de "Chacun cherche son chat" de Cédric Klapisch.
Lorsqu'il est né en 1943, l'Angola était sous domination portugaise. Très sensible aux mouvements indépendantistes, il s'exile à Lisbonne à 23 ans où il poursuit son activisme politique et ses activités musicales. Il publie son premier album européen en 1972, s'installe à Rotterdam puis à Paris. Pendant ces années, Bonga publie 26 albums, reçoit d'innombrables disques d'or et est nommé pour le prix Unesco 1996. Mais les honneurs ne l'ont pas endormi car il demeure politiquement engagé en militant pour l'indépendance du Timor Oriental.
Trente-cinq ans plus tard, l'enfant des bidonvilles devenu le plus célèbre des artistes angolais reste fidèle à ses principes : résister à l'oppression, chanter…
Bonga se produira également au Zuiderpershuis d'Anvers le 23 novembre prochain.
à 20h30 P.A.F. : 14/15/16 euros