Vernissage vendredi 17 septembre 2004 (18h00-21h00)
Ouvert jeudi de 16 à 19 h et du vendredi au dimanche de 15 à 19H

Joé BIG-BIG

Les créatures de Joé BIG-BIG s'affairent, avancent, les muscles bandés dans l'effort. Au fil de fer donnant l'allure générale s'ajoutent différents grillages avec des effets de textures, de transparences qui soulignent le mouvement. Les hommes voyagent en solitaire, tiennent un enfant à la main, boxent, jouent de la musique, les femmes accouchent ou accomplissent des rites quotidiens. Cette vision traditionnelle de la société ghanéenne est bouleversée par le positionnement des personnages dans un cercle fermé, tracé au sol qui emprisonne leurs enjambées dans un univers clos. N'est-ce pas une façon discrète de nous interpeller sur le sort et le devenir des populations africaines, elles aussi en transit sur un continent devenu aujourd'hui le "no man's land" de la mondialisation…

MONIQUE MAIN

L'appropriation d'une toile de MONIQUE MAIN suppose un parcours visuel lent. Après la stratification de la ville en univers horizontaux, presque étrangers les uns aux autres, le regard s'accroche finalement sur les verticalités signifiées par un long travail d'accumulation, puis de grattages et de griffures. La démarche renforce le sens de l'œuvre : élévation, organisation, construction puis usure, dégradation, déconstruction. Au pied d'imposantes hauteurs, de rares et minuscules personnes pérégrinent, écrasées par cet univers à l'américaine. "Nos banlieues sont des lieux morts où les gens ne sont qu'en transit…" dit l'artiste qui campe un no man's land urbain d'où ne se dégagent ni clameur ni chaleur, monde éphémère qui finira dans une implosion poussiéreuse