À Lubumbashi, capitale de la province congolaise du Katanga, le bruyant ballet des semi-remorques chargés de cuivre et de cobalt ne s'arrête jamais. Direction la Tanzanie, où les cargaisons sont chargées sur les bateaux à destination de l'Asie. La région compte déjà plus de 300 entreprises chinoises dans le secteur de la métallurgie et 80 % des investissements privés de ces dernières années viennent de l'empire du Milieu. Contre 10 millions de tonnes de cuivre et 200 000 tonnes de cobalt, la Chine construira 3 500 km d'autoroutes, autant de voies ferrées, des hôpitaux, des universités et des écoles. Les Congolais profiteront-ils à part égale de la nouvelle donne ou resteront-ils une fois encore sur la touche ? "Il est trop tôt pour le dire, estime le journaliste Freddy Mulumba. Mais pour la première fois dans l'histoire de l'Afrique, nous avons le choix entre deux civilisations, entre deux puissances."